[Critique Manga] Le Couvent des Damnées

Le Couvent des Damnées est un manga écrit et illustré par Takeyoshi Minoru. Pré-publié au Japon  dans le magazine  Gekkan ! Spirits depuis 2015, l’éditeur Glénat édite la version française (3 volumes déjà parus depuis janvier 2017).

Couverture VF Le Couvent des Damnées vol.1
Couverture VF Le Couvent des Damnées vol.1

Le Couvent des Damnées est un seinen manga dont l’action principale se déroule dans l’Allemagne du XVIe siècle. Le lecteur suit le parcours d’Ella, une orpheline, qui se retrouve de force dans un couvent s’occupant d’enfants de sorcières et d’hérétiques.

Documenté, ce titre nous plonge dans une époque et une région où l’Église et son Inquisition ont le pouvoir et font régner la terreur. Pour illustrer cette ambiance, la scène de la mise à mort de la guérisseuse, mère adoptive de l’héroïne, est réussie et met mal à l’aise.

Ce manga traite aussi de la vengeance. En effet, Ella, arrivée au couvent, n’a qu’une idée en tête : tuer Madame Edelgard, la responsable de l’Ordre du Claustrum, faction de l’Inquisition chargée de “rééduquer” les filles de sorcières. Pour réussir son objectif, la jeune fille va enquêter sur les activités suspectes du couvent (comme de la drogue dans les repas ou des disparitions mystérieuses) et mettre un plan sur de nombreuses années pour atteindre sa cible.

L’amitié a aussi une place importante dans Le Couvent des Damnées, car Ella se fait des alliées parmi d’autres filles au passé tourmenté (comme Kaja la Rom ou Hilde) et ensemble, elles doivent s’entraider et surtout survivre.

extrait couvent des damnées vol2
Extrait Le Couvent des Damnées Vol.2

Plus l’histoire avance, plus l’ambiance devient oppressante et sordide, avec traîtrises et manipulations. La violence à l’intérieur du couvent fait de plus en plus partie du quotidien des personnages et celle-ci est montrée graphiquement sans concession.  De plus, Le Couvent des Damnées joue avec les règles du récit de prison et semble inspiré par la série des films japonais, Female Prisoner 701: Scorpion.

Même si le dessin de Takeyoshi Minoru reste classique, la mise en scène est dynamique et met en valeur la tension qui règne dans le couvent. Le contexte historique donne de l’originalité au récit. Si la qualité narrative reste au rendez-vous sur la longueur, Le Couvent des Damnées a le potentiel d’un futur classique du manga.

J’aime bien : Le coté Prison Break dans un couvent, avec les plans de plus en plus tordus d’Ella  pour arriver à ses fins.

J’aime moins : Certains personnages secondaires peu développés pour l’instant.

Couverture Le Couvent des Damnées T3
Couverture Le Couvent des Damnées T3

 

 

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